Née
dans les années 1920, l’agriculture biologique constitue une forme de
production agricole particulière, fondée sur des cahiers des charges qui
refusent d'utiliser des produits chimiques de synthèse (pesticides et engrais)
ainsi que des OGM et respectent des principes éthiques comme la recherche de
rapports socio-économiques plus équitables.
Cependant, les
agriculteurs bio peuvent avoir recours à des pesticides d’origine naturelle.
Les pesticides
bio autorisés par la règlementation sont répartis en sept catégories :
-les substances
actives d’origine animale ou végétale (purin d’ortie, huiles végétales,
pyréthrines, etc.),
-les
micro-organismes,
-les substances produites
par des micro-organismes,
-les substances à utiliser uniquement dans
des pièges ou des distributeurs (par exemple phéromones et certains
pyréthrinoïdes),
-les
préparations à disperser en surface entre les plantes cultivées
(molluscicides),
-les autres
substances traditionnellement utilisées dans l’agriculture biologique
(notamment cuivre, souffre, huile de paraffine, etc.)
-et les autres
substances telles que l’hydroxyde de calcium et le bicarbonate de potassium.
Ces pesticides
bio ne sont pas forcément anodins. Il ne faut pas confondre « naturel »
et « sans danger ». C’est d’ailleurs bien pour leur efficacité qu’ils
sont utilisés ! Cependant, il faut remettre en perspective le décalage de
dangerosité entre les produits utilisables en bio et les pesticides chimiques.
Les pesticides bio naturels se dégradent plus rapidement que les produits de
synthèse, à l’exception du soufre et du cuivre. De fait, on trouve moins de
résidus dans la nature et donc, indirectement, dans les aliments.
L’agriculture
biologique constitue un mode de production soucieux du respect des équilibres
naturels. Ainsi, les agriculteurs bio pratiquent la rotation des cultures. Cette méthode consiste à cultiver sur une
même parcelle des plantes différentes d’une année sur l’autre. En évitant des
prélèvements uniformes, elle permet au sol de reconstituer son stock de
nutriments, de s’aérer et de nourrir les différents organismes qui y vivent.
L’alternance empêche les nuisibles et les maladies spécifiques à chaque espèce
de se développer dans les proportions observées dans les monocultures.
Cette rotation
permet également la maîtrise des « mauvaises herbes », la prévention
des maladies, la prévention contre les ravageurs, la gestion optimisée de la
fertilisation et la préservation de la biodiversité. Dans le même temps,
l’agriculture biologique prête attention à la nature environnante. La raison
est simple et tombe sous le bon sens : les haies et les lisières abritent
des animaux capables, par leurs prédations, de réguler les populations
d’insectes et de réduire par-là les dommages aux cultures. Cette agriculture
fait ainsi appel à la lutte biologique directe pour protéger les cultures des
parasites et des insectes ravageurs.
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